Cette semaine, le marathon mis à l’affiche est un peu particulier. C’est une course dans le désert absolument magnifique, mais avant tout un projet humanitaire pour venir en aide au peuple saharawi. Mattia Durli nous présente la course et la cause qu’il défend.
Mattia, 34 ans, travaille comme informaticien à Bologue (Italie). Il a participé en 2001 au tout premier Sahara Marathon. Depuis, il a travaillé comme bénévole à l’organisation de la course. Chaque année, il se rend à Tindouf une semaine avant les coureurs pour préparer la course avec les saharawis. Le reste de l’année il participe à la coordination de la promotion de la course ainsi de que différents projets humanitaires qui lui sont rattachés ou à la collecte de fonds.
Tous les bénévoles du comité d’organisation donnent beaucoup de leur temps libre pour le projet et s’y engagent avec beaucoup de sérieux. Mais comme le did Mattia, ‘_Cela nous rend heureux. C’est une aventure magnifique pour nous tous_’.
Bonjour, le 23 février vous organisez le Sahara Marathon. Pourriez-vous nous préciser où il a lieu?
Dans des camps de réfugiés Saharawi, au Sud Ouest de l’Algérie, près de la ville de Tindouf. Les camps ont été établis en 1975, quand les Saharawi ont fuit le Sahara Occidental, occupé par le Maroc.
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Il s’agit de la 10ème édition de la course. Pour quelles raisons avait-elle été créée à l’origine ?
Il s’agissait d’exprimer notre solidarité au peuple Saharawi dans leur lutte pour résister aux dures conditions de vie qui sont les leurs et de promouvoir le sport auprès des jeunes saharawis.
Quel type de parcours attend les coureurs ? Pourriez-vous le décrire ?
La course relie 3 des 4 camps de réfugiés et parcourt le désert qui sert de domicile aux saharawi depuis 35 ans.
Le départ a lieu dans le camp d’ElAyoun, puis traverse une portion plate de désert durant 21 km pour rejoindre Auserd. Puis ce sont les dunes de sable avant de rejoindre la ligne d’arrivée à Smara.
Combien de coureurs attendez vous ce lundi matin ? Quel type de coureur pensez-vous attirer ?
La course a toujours lieu le lundi. Il y a habituellement 150 coureurs sur le marathon. En tout ce sont 500 personnes (des locaux comme des touristes) qui participent aux différentes courses (42km, 21km, 10km et 5km).
Comme c’est une course unique et étrange, nous attendons des coureurs de tous types…
Tous les coureurs sont les bienvenus : des amateurs aux coureurs élite : les gens viennent pour vivre une aventure extraordinaire dans le désert et pour exprimer leur solidarité avec les saharawis.
Il n’y a pas de trophées. Tout le monde reçoit la même médaille. Tous les fonds collectés sont alloués aux projets de développement du sport dans les camps.
Organisez vous d’autres courses et sur quelles distances ?
Non, mais nous mais nous essayons de mettre en place une sorte de réseau avec des courses organisées dans d’autres pays. Nous aimerions aider à l’organisation de courses de solidarité avec les saharawi dans les différents pays d’où viennent les coureurs.
A cette époque de l’année , quelles sont les conditions météo attendues ?
Sec et chaud durant la journée, froid durant la nuit.
Mais le temps peux changer radicalement. Tout dépend du vent et il est imprévisible. Durant les 9 dernières années nous avons eu des courses extrêmement chaudes, sans aucun vent et des courses glaciales avec des tempêtes de sable…
Avez-vous prévu des festivités particulières autour du marathon ?
Les participants restent dans les camps durant une semaine, (bien que la course n’ai lieu qu’une seule journée). afin de participer à différentes activités. Par exemple, le 27 sera célébrée la fête nationale avec un défilé et des festivités.
Le lendemain du marathon, nous organisons des courses pour les enfants. Plus de 1000 d’entre eux participent aux courses ou à d’autres activités sportives. Il y a ensuite le match de football saharawi contre le reste du monde. Les autres jours, ce sont des visites d’écoles, d’hôpitaux, de musées et une rencontre avec les autorités locales.
Après avoir couru le marathon, que conseilleriez-vous à un coureur qui n’est jamais venu à Tindouf? Un bon restaurant, une visite sympa ?
Les participants ne peuvent pas aller à Tindouf qui est une ville garnison où les étrangers ne sont pas admis. Ils restent dans les camps tout le long de leur séjour. D’abord à Smara puis à Dhakla.
Ce que nous conseillons, c’est de profiter du temps qui s’écoule dans le désert, de discuter avec les familles qui les hébergent et d’apprécier le thé avec eux. Baladez vous dans le camp, parlez, échangez avec les gens, jouez avec les enfants…. ce sera un expérience extraordinaire.
En une phrase, que diriez-vous aux lecteurs de ahotu Marathons pour leur donner envie de s’inscrire au Sahara Marathon?
Ce que nous avons écrit au dos d’un T-Shirt : ‘*Vous ne le trouverez sur aucune carte. Les lieux authentiques n’y sont jamais.*’
Merci Mattia
Pour plus d’information
Si vous souhaitez entrer en contact avec l’organisation, en France, vous pouvez joindre Marie sur [email protected]